Comme chaque année au mois de novembre, nos stagiaires en formation CAFDES, CAFERUIS et RESEG sont aux prises, en ce moment même, avec les jurys de mémoire, puis de diplôme. On a beau dire, l’affaire reste sérieuse et même si le formalisme attaché aux épreuves de certification tend à s’assouplir, les épreuves finales sont un rite de passage tout autant qu’un contrôle des connaissances et la soutenance orale du mémoire reste une épreuve à forte charge émotionnelle. Mais au fond, à quoi sert le diplôme ?
Le diplôme, en tant que sanction d’un parcours, reste nécessaire et nous ne sommes pas les derniers à revendiquer la sélectivité de nos formations : c’est elle qui en fait la valeur et, en dehors même de la fonction de contrôle de connaissance, la confrontation à l’obstacle que constitue chacune des épreuves de certification puis son dépassement sont, par eux-mêmes, des exercices formatifs.
Du côté des employeurs, le diplôme rassure et le titulaire d’un CAFDES sera naturellement supposé disposer des connaissances socles indispensables à l’exercice des fonctions de direction. Et, de fait, il en disposera.
Mais aura-t-il pour autant les compétences, les aptitudes ? Le diplôme peut-il à lui seul garantir que son titulaire est capable de décider au bon moment et au bon niveau, de trouver le mot juste ou la juste attitude avec les collaborateurs, d’avoir le trait d’humour adapté ou la gravité nécessaire en situation, de disposer du sens de l’anticipation et de l’à-propos, d’avoir les ressources et la sécurité intérieure pour affronter l’échec ? Cette somme d’aptitudes personnelles, culturelles, intimes, immatérielles pourra-t-elle jamais faire l’objet d’une quelconque certification ?
Et puis, il faut le dire : le diplôme participe aussi à la fabrication d’un imaginaire collectif élitiste qui fait « qu’il faut l’avoir pour en être ». De label, le diplôme devient vite blason, signe d’appartenance corporatiste où le seul fait de l’afficher suffirait à faire valeur.
Et pourtant nous connaissons tous des autodidactes, des professionnels au profil atypique ou au parcours inhabituel, des discrets qui ne font pas parler d’eux et qui, une fois en situation, développent un génie propre insoupçonné.
Eux aussi, il nous faut les détecter, valoriser leur parcours et mobiliser leurs savoir-faire.
C’est l’objectif de notre Session Compétences Potentiel Cadres : détecter des talents, mettre en lumière des aptitudes chez ceux et celles de vos collaborateurs que vous pressentez capables d’exercer une fonction d’encadrement et qui n’auront peut-être pas spontanément choisi la voie de la préparation à un diplôme.
Renseignez-vous vite : il nous reste quelques places pour la session CPC prévue en décembre.
Bernard LEMAIGNAN
Directeur.
